L'intercommunalité en débat

Dans le cadre de la loi de réforme territoriale, la communauté de communes du Balcon Sud de Chartreuse (CCBSC), trop petite, doit disparaître et les communes la constituant doivent rejoindre une structure intercommunale plus importante. En avril 2011 le préfet de l'Isère a rendu public son Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI). Il propose aux communes de la CCBSC de rejoindre la METRO, l'actuelle Communauté d'Agglomération "grenobloise", et non pas la future communauté de communes du coeur de Chartreuse.

Pourquoi ce choix ? Qu'en pensent les élus ? Et les habitants ?

Etonnament à la date de lancement de ce blog (fin mai 2011) aucune information ni consultation des habitants n'a été organisée par les municipalités. Pourtant les avis donnés par elles et les décisions prises auront des conséquences importantes sur la vie des communes et des habitants.

Ce blog se veut donc un le point de rencontre de ceux qui veulent s'informer, informer les autres et exprimer leur point de vue. N'hésitez pas à le faire !

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lundi 18 juillet 2011

Pratiques de la compétence d'urbanisme dans les Communautés Urbaines

Il existe aujourd'hui 16 Communautés Urbaines, créées à des époques différentes (les premières datent des années soixante): Lyon, Lille, Bordeaux, Strasbourg, Dunkerque, puis Marseille, Nantes, Nancy, Brest etc ... et les plus récentes (2008) Nice et Toulouse.

L'association des Communautés Urbaines a récemment recensé les pratiques en matière d'urbanisme, ce qui permet d'en savoir un petit peu plus. D'après la loi, l'urbanisme de planification (POS, PLU) est une compétence obligatoire des Communautés Urbaines, mais la façon dont elles l'exercent varie selon les cas.


 - dans à peu près la moitié des cas, la Communauté Urbaine dispose d'un PLU communautaire. Dans l'exemple de Lille, le PLU distingue différents types de communes: urbaines, suburbaines, centres ruraux et communes rurales.
- dans les autres Communautés Urbaines, chaque commune possède son propre PLU, sans pour autant faire complètement  ce qu'elle veut: ainsi l'ensemble des PLU de la communauté (ou ceux de l'un des secteurs définis par la communauté) peut être révisé à sa demande, notamment dans le but d'uniformiser leurs règlements

- dans la majorité des cas les permis de construire sont instruits par les communes, mais dans une petite moitié des cas c'est la Communauté Urbaine qui le fait. Quand ce sont les communes qui instruisent, les permis de construire sont tout de même soumis à la Communauté qui garde un droit de regard sur les aspects voirie, assainissement ou réseaux d'eau qui sont ses compétences, voire même dans un cas, sur les aspects architecturaux.

Au delà des principes généraux affichés, il y a les pratiques au quotidien. Difficile de savoir à l'avance ce que seront les pratiques de la future Communauté Urbaine de la METRO. Mais si l'urbanisme est un sujet sensible pour nombre de petites communes qui vont la rejoindre, cela sera à elles de se faire entendre et faire adopter des règles qui leur conviennent.

L'ensemble des Communautés Urbaines possède également un Schéma Directeur ou un Schéma de Cohérence Territorial (SCoT), qui définit un cadre général auquel les PLUs doivent se conformer. Le Sappey faisait déjà partie du Schéma Directeur "grenoblois", un SCoT est en cours de définition (voir son site internet ici). Il s'applique à un vaste territoire (agglomération grenobloise, Voironnais, Bièvre Valloire, Grésivaudan, Sud Grenoblois, Trièves, en tout 273 communes, 3/4 de surface agricole ou naturelle). Son objectif est de définir les grandes options pour l'aménagement et le développement du territoire pour les 20 ans à venir. Le Schéma directeur avait déjà fait le constat d'une "consommation" importante des zones naturelles ou agricoles notamment pour le développement de l'habitat individuel, et avait comme principe d'économiser l’espace en régulant l’urbanisation, en créant des limites claires entre espaces urbains et ruraux, en imaginant d’autres formes urbaines plus attractives. Il voulait limiter les déplacements entre zones résidentielles et zones d'activité économique et protéger et valoriser les espaces naturels et agricoles. Le SCoT à venir confirmera probablement ces principes.

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